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Retrouvez toutes les informations pratiques concernant le prélèvement à la source, réforme prévue au projet de loi de finances pour 2018, qui entrera en vigueur en 2019. ClickImpôts, qui vous permet de simuler, calculer votre imposition et surtout télédéclarer vos revenus, intègre cette nouveauté pour vous permettre d'en mesurer l'impact.
Le prélèvement à la source dans ClickImpôts
Modalités de prélèvement du PAS
Régularisation annuelle - Maintien des déclarations
Revenus fonciers 2018 - Restriction à la déduction des travaux
Nous avons anticipé les calculs de ce prélèvement à la source, de façon à ce que vous puissiez dès à présent mesurer l’impact de cette réforme sur vos dossiers. Les calculs sont effectués en supposant un niveau de revenus et charges constant sur trois années (les taux appliqués sur les revenus 2019 sont calculés en prenant en compte les revenus de 2017 et 2018).
Par défaut, le calcul de l’impôt des années futures intègre cette mesure. En restant sur une année de perception des revenus en 2017, l’avis d’imposition présente le taux de prélèvement qui sera appliqué de janvier à août 2020 et la projection de l’impôt (espace Résultats) prend en compte la réforme.
Pour les revenus de l’année 2018, vous retrouverez dans l’avis d’imposition généré par le logiciel le montant du « crédit d’impôt de modernisation du recouvrement » destiné à annuler l’impôt sur ces revenus 2018.
En plaçant le dossier dans une année fiscale future concernée par la réforme (menu Outils > Hypothèses), vous pouvez visualiser directement dans les résultats les principaux éléments de ce prélèvement à la source, au sein d’une section dédiée :
Le montant d’impôt sur le revenu net est calculé sous déduction du prélèvement à la source déjà acquitté (visible à la ligne « Autres imputations ») et présente donc uniquement l’éventuelle régularisation ou restitution appliquée au contribuable.
Note : Vous pouvez si vous le souhaitez désactiver le calcul du prélèvement à la source depuis le menu Outils > Paramètres > Impôt sur le revenu > Prélèvement à la source.
Tous les revenus imposables devraient faire l'objet d'un prélèvement à la source de l'IR, à l'exception des revenus suivants :
- les revenus de capitaux mobiliers,
- les plus-values immobilières (et plus-values afférentes à des biens meubles corporels),
- les revenus des auto-entrepreneurs (BIC ou BNC),
Les autres catégories de revenus seraient soumis au PAS selon des modalités différant en fonction de la nature des revenus.
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Les modalités de prélèvement du PAS diffèreraient selon la nature des revenus :
Le 1er des modes de prélèvement de l'IR à la source prendrait la forme d'une retenue à la source (RS) calculée et prélevée par le débiteur des revenus (employeur, caisse de retraite) au moment de leur paiement. Ce 1er mode de prélèvement aurait une assiette contemporaine, mais son taux serait déterminé en fonction des revenus du foyer perçus en N-2 ou N-1.
Revenus concernés
La retenue à la source ne concernerait que les revenus pour lesquels un collecteur de l'impôt est identifié. Il s'agirait des :
Calcul et prélèvement
Le débiteur du revenu prélèverait la retenue avant versement à son bénéficiaire, qui percevrait un revenu net du PAS.
Le montant de la retenue serait calculé sur le revenu net imposable à l'IR avant déduction des frais professionnels et/ou déduction forfaitaire de 10 %.
Ainsi, pour les salaires, c'est le montant total du salaire imposable indiqué sur la fiche de paie, avant déduction des frais réels ou de la déduction forfaitaire de 10%, qui serait retenu.
Le taux de la retenue à la source serait communiqué au collecteur par l'administration fiscale et mis à jour au moins 1 fois par an (après régularisation de l'IR dû au titre de l'année précédente) parfois plus en cas de modulation pour changement de situation de famille, ou de demande de modulation de la part du contribuable.
Le 2nd mode de prélèvement à la source de l'IR prendrait la forme d'un acompte. Cet acompte serait calculé et prélevé par l'administration fiscale sur le compte bancaire (ou livret A) du contribuable, en principe le 15 de chaque mois.
Revenus concernés
Le prélèvement à la source de l'IR sous forme d'acompte concernerait les :
Calcul de l'acompte
L'acompte serait calculé par l'administration fiscale sur la base du dernier revenu dont elle a connaissance, c'est-à-dire :
La base de calcul de l'acompte serait constituée par le revenu net imposable de chacune des catégories de revenu suivantes, déterminé dans les conditions de droit commun.
Ainsi, les revenus fonciers seraient déterminés après déduction des charges et imputation des déficits antérieurs.
Les revenus des travailleurs indépendants (BIC, BNC et BA) seraient, quant à eux, déterminés après déduction des charges réelles (y compris après application des abattements prévus en faveur de certaines entreprises nouvelles ou implantées dans certaines zones), ou après application d'un abattement (dans la cadre des régimes micro-entreprises au taux de 34 %, 50 %, 71 % ou 87 % selon la nature de l'activité).
Les revenus exceptionnels (soumis au régime du quotient, plus et moins-values professionnelles, subventions d’équipement, indemnités d’assurance compensant la perte d’un élément de l’actif) ne seraient pas retenus dans l’assiette de l’acompte.
Lorsque l’une des catégories de revenus est déficitaire, le déficit serait retenu pour une valeur nulle (il ne viendrait donc pas diminuer les autres catégories de revenus imposables).
Les bénéfices se rapportant à une période de moins de 12 mois, seraient ajustés prorata temporis sur une année.
Modalités de paiement
En principe, les acomptes seraient prélevés par l'administration fiscale sur le compte bancaire (ou livret A) du contribuable, tous les mois, par 12èmes, au plus tard le 15 de chaque mois. Toutefois :
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- Taux
C'est l'administration qui calculerait le taux de PAS de chaque foyer. Elle devrait établir, compte tenu des derniers revenus déclarés par chaque foyer :
Ces taux serait déterminés par rapport à la dernière déclaration déposée par les contribuables, c'est-à-dire :
Le taux serait nul pour les contribuables qui remplissent cumulativement les 2 conditions suivantes :
Taux neutre
Par ailleurs, la réforme prévoit un barème de taux neutre, applicable soit lorsque l'administration n'aurait pas pu calculer de taux, soit sur option des contribuables.
ATTENTION !
Les contribuables qui opteraient pour l'application de ce taux neutre au titre de leurs salaires (afin de ne pas communiquer leur taux à leur employeur) devraient acquitter un complément de retenue à la source égal à la différence entre :
Ce complément serait calculé et versé par le contribuable au plus tard le dernier jour du mois suivant celui de la perception du revenu.
Modulation des taux
Les taux pourraient être modulés :
- sans condition pour les modifications à la hausse,
- à condition, pour les diminutions à la baisse, que le contribuable anticipe une diminution du PAS annuel de plus de 10 % et 200 €. En cas de demande abusive (seuils précités non atteints ou sous-estimation de l'impôt finalement dû) le contribuable serait redevable d'une pénalité pouvant dépasser 10 % de la différence entre l'impôt finalement dû et les prélèvements acquittés, sauf à prouver qu'il était de bonne foi (et que l'erreur d'estimation provient d’éléments difficilement prévisibles à cette date).
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Comme actuellement, les contribuables devront déposer une déclaration de revenus chaque année afin de permettre à l'administration fiscale de régulariser l'IR dû au titre des revenus N-1 et de mettre à jour le taux du PAS qui leur serait applicable.
Les règles de calcul de l’impôt sur le revenu restant inchangées, la démarche civique de la déclaration par chaque foyer, lors de l’année N+1, des revenus perçus au titre de l’année N, serait maintenue.
Ainsi, à l’occasion de l’élaboration du solde, le montant acquitté au cours de l’année N sous forme de PAS (retenue à la source et acompte) sera déduit de l'IR calculé au même titre que les réductions et crédits d’impôt acquis au titre de l’année N, de l’impôt réellement dû in fine au titre de cette même année. Cet impôt inclut l’impôt afférent aux revenus non concernés par le prélèvement à la source prévu par la réforme perçus au cours de l’année N, l’ensemble conduisant à une régularisation sous forme d’appel complémentaire ou, en cas de trop versé, de restitution.
Dans le 1er cas, le recouvrement du solde dû par le contribuable (qui resterait naturellement toujours à la charge de l’administration fiscale) serait étalé, lorsque son montant excède 300 €, sur les 4 derniers mois de l’année.
Pas complétement… Le gouvernement l'avait déjà précisé, les revenus exceptionnels n'échapperont pas à l'impôt. Mieux vaut s'y préparer, car la liste des revenus exceptionnels est assez conséquente … et les dispositions anti-abus destinées à éviter que les contribuables ne majorent abusivement leurs revenus 2018 (dont l'imposition devrait être neutralisée) peuvent s'avérer pénalisantes pour les contribuables, surtout en matière de revenus fonciers.
Mise en place d'un crédit d'impôt exceptionnel (CIMR)
Afin que les contribuables n'aient pas une double imposition à supporter en 2019 (au titre, d'une part, de la retenue à la source sur les revenus de 2019 et, d'autre part, du paiement de l'IR au titre de 2018) l’IR dû au titre de l’année 2018 devrait être neutralisé au moins en partie. En partie seulement parce que le gouvernement prévoit de maintenir l'imposition (c'est-à-dire de ne pas la neutraliser) sur les revenus exceptionnels perçus en 2018.
Ainsi, l'IR dû sur les revenus perçus en 2018 serait liquidé dans les conditions habituelles à l’été 2019, selon les règles actuellement en vigueur, sur la base de la déclaration d'ensemble des revenus déposée au printemps 2019 (au titre de l’année 2018).
C'est à l’issue de cette liquidation que le CIMR serait appliqué.
Calculé par l’administration fiscale, il devrait correspondre à l’impôt sur le revenu brut, avant imputation des éventuels réductions et crédits d’impôt, afférent aux seuls revenus non exceptionnels perçus lors de l’année 2018 et entrant dans le champ du prélèvement à la source. Le CIMR serait restituable.
Cotisations PERP (2nde LFR pour 2017)
Pour l’imposition des revenus de l’année 2019, le montant des cotisations déductibles serait égal à la moyenne des cotisations versées en 2018 et en 2019, si le montant des cotisations versées en 2018 est inférieur à la fois à celui de 2017 et à celui de 2019. Objectif : dissuader les contribuables de reporter tout ou partie du versement de leurs cotisations de 2018 vers 2019.
Revenus exceptionnels dont l'imposition n'est pas neutralisée
Les revenus exceptionnels réalisés en 2018 devraient demeurer imposables et ne pas être couverts par le CIMR. EN effet s'agissant de revenus non susceptibles d'être recueillis annuellement, il n'y a pas, selon le gouvernement, de risque de double imposition (ces revenus n'étant pas susceptibles de se renouveler en 2019 a priori).
Toutefois, le projet de réforme retient une acception très large de la notion de "revenus exceptionnels". Il classe dans cette catégorie, non seulement les revenus exceptionnels par nature, mais crée également une catégorie de revenus exceptionnels en raison du montant des revenus, apprécié par rapport aux années précédentes pour les BIC, BNC, BA et dirigeants. Mieux vaut s'y préparer pour anticiper la charge d'impôt restant à devoir au titre de 2018.
Dans la catégorie des traitements et salaires, seraient considérés comme exceptionnels, les revenus suivants:
L'IR afférent à ces revenus ne serait donc pas neutralisé en 2019 (revenus perçus en 2018).
Dans la catégorie des revenus fonciers, seraient considérés comme exceptionnels et donc non couverts par le CIMR :
Enfin, afin d'éviter les abus, le projet prévoit la mise en place d'une règle dérogatoire au titre de la déduction des travaux pour l'imposition des revenus perçus en 2019 (cf ci-dessous).
Pour les indépendants (BIC, BNC, BA) et les dirigeants (ainsi que leur cercle familial), le projet de loi propose la mise en place de règles particulières pour différencier les revenus exceptionnels car les possibilités d'optimisation sont les plus importantes dans ces catégories. En effet, ces contribuables ont la faculté de concentrer leurs recettes ou revenus sur un exercice donné (2018) en différant certaines charges à l’année suivante, afin de gonfler artificiellement les bénéfices ou revenus 2018 dont l'imposition devrait être neutralisée, ce afin de minorer leurs revenus 2019 imposables.
Exclure uniquement les revenus exceptionnels par nature n'aurait donc pas été suffisant pour éviter les possibles abus. C'est pourquoi le projet prévoit également de comparer le montant des recettes et revenus 2018 à la moyenne des 3 exercices précédents. Ainsi, serait considéré comme exceptionnel tout revenu (ou bénéfice) excédant le plus élevé des revenus (ou bénéfices) imposables au titre des années 2015, 2016 ou 2017.
Les indépendants et dirigeants pourraient toutefois déroger à cette règle et obtenir un complément de CIMR, s'ils prouvent que l'excédent de revenus 2018 est justifié et ne résulte pas d'une optimisation de leur part (la bonne foi serait présumée notamment si les revenus ou recettes 2019 continuent de progresser et dépassent le montant déclaré au titre de 2018).
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S'agissant des revenus fonciers, le crédit d'impôt destiné à neutraliser l'imposition des revenus 2017 ne sera calculé qu'au titre des recettes correspondant à une période d'échéance de 12 mois (les revenus différés ou ceux se rapportant à la fraction de revenus excédant 12 mois demeureront imposés).
Par ailleurs, l'imposition des revenus suivants perçus en 2017 ne sera pas neutralisée :
les subventions, indemnités d'assurance et dépenses payées par les locataires,
les revenus réintégrés en cas de rupture d'un engagement dans le cadre d'un dispositif foncier (Robien, Besson…). Attention donc à ne pas rompre un engagement en 2017 !
Enfin, afin d'éviter les abus, le gouvernement a mis en place une mesure surprenante pour l'imposition des revenus perçus en 2018.
Le montant des travaux que les bailleurs seront autorisés à déduire en 2018 ne sera pas, comme habituellement, celui payé en 2018, mais correspondra à la moyenne des dépenses payées en 2017 et 2018. Cette mesure anti-abus a pour but d'éviter que les bailleurs ne diffèrent la réalisation de travaux de 2017 (année non taxée pour laquelle il n'est pas besoin de réduire leur revenu imposable) à 2018, ce qui conduirait à réduire considérablement le revenu imposable de cette année. Seuls les bailleurs ayant dû faire face en 2018 à des dépenses rendues nécessaires par la force majeure, ou effectuées sur un immeuble acquis en 2018, pourront échapper à cette règle.
- le taux de prélèvement à la source applicable au foyer,
- ainsi que la possibilité d'opter pour le taux individualisé pour les couples soumis à l'imposition commune, ou pour le taux neutre.
- l'IR sur les revenus courants sera gommé par l'octroi du CIMR,
- l'IR sur les revenus exceptionnels perçus en 2017 demeurera dû et devra être réglé fin septembre 2018.